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Page:Arthur B Reeve - The Dream Doctor.djvu/19

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je me proposais de faire. Il écoutait silencieusement et je continuais à parler, déterminé à ne pas le laisser rejeter mon projet.

J’ajoutai, animé par le sujet : « Et je pense que j’ai une dette envers le directeur de la rédaction. Il a cristallisé dans mon esprit une idée qui était latente depuis longtemps. En fait Craig, continuai-je, c’est exactement ce que vous voulez : montrer qu’on ne peut pas espérer tromper le détective scientifique moderne, montrer que les justiciers ont progressé plus vite même que… »

Le téléphone tinta avec insistance.

Sans un mot, Kennedy me fit signe d’écouter la conversation grâce au poste de mon bureau, qu’il avait placé afin que je puisse corroborer tous les échanges téléphoniques qui passaient par notre ligne.

Son attitude montrait bien qu’au moins il n’avait pas d’objections à mon projet.

« C’est le docteur Leslie, le coroner. Pouvez-vous venir à l’hôpital municipal, tout de suite ?

— Tout de suite, docteur, répondit Craig en raccrochant. Walter, vous venez aussi ? »

Un quart d’heure plus tard nous étions dans la cour du plus grand hôpital de la ville. Dans la lumière douce du soleil, les patients convalescents étaient assis sur des bancs ou mettaient leurs forces à l’épreuve en marchant lentement sur la pelouse dans les robes de chambre délavées de l’hôpital.

Nous entrâmes dans le bureau et rapidement un aide-infirmier nous conduisit à un petit laboratoire dans une aile isolée.

« De quoi s’agit-il ? demanda Craig, comme nous le suivions d’un pas pressé.