Aller au contenu

Page:Arthur B Reeve - The Dream Doctor.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— N… non, répondit-il. Je ne travaille habituellement pas dans ce domaine. J’en ai pourtant utilisé il y a peu. C’était pour un de mes patients, une figure de la vie mondaine. Au départ, il est venu chez moi pour…

— Arnold Masterson ? demanda Craig.

— Oui. Comment connaissez-vous son nom ?

— Je l’ai deviné, répondit laconiquement Craig, comme s’il en savait bien plus long que ce qu’il voulait bien dire. C’était un ami de Mrs. Maitland, n’est-ce pas ?

— Je ne crois pas », répondit le docteur Ross sans hésitation. Il ne fallait pas le pousser pour qu’il parle. « D’habitude, expliqua-t-il sur le ton de la confidence, je suis tenu au secret professionnel, mais dans ce cas, comme vous semblez déjà en savoir tant, je crois que je peux en dire un peu plus. »

Je ne savais pas s’il fallait accorder de la crédibilité à ses propos. Mais il continua : « Mrs. Maitland est, comme je l’ai laissé entendre tout à l’heure, ce que nous spécialistes appelons une femme consciemment frigide mais inconsciemment passionnée. Comme c’est une femme intellectuelle elle réprime sa nature. Mais la nature s’impose toujours, selon nous. Souvent on rencontre des femmes intellectuelles attirées uniquement par le physique des hommes… Je parle ici en général, pas d’un cas en particulier. Vous avez lu Ellen Key, je suppose ? En bien, elle a formulé des idées claires à ce propos dans ses écrits sur les affinités. Mais ne vous méprenez pas, nous avertit-il, je parle ici en termes tout à fait généraux, je ne veux pas parler de cas individuels. »

Je suivais la démonstration du docteur Ross. Quand il parlait ainsi, c’était un homme fascinant.

« Mrs. Maitland, reprit-il, a été troublées