qui logeait avec eux, est arrivé hier. Il dit qu[e pensent (?)] n’avoir pas mangé de viande, ni beurre, ni lait, depuis trois ans : les Boches prenaient tout pour eux. Nous donnons aux civils un peu de notre viande, et ils nous donnent des légumes. Nous pourrions ainsi manger convenablement ; mais le cuisinier anglais est si bête, qu’il préfère continuer de à nous servir de la viande, des pommes de terre et des confitures pour tout régal : ce régime m’abîme l’intestin.
Hier j’ai visité en compagnie de Meighen une partie de la ville. Dans les jardins d’une vieille église du 13e siècle, les Boches [rature illisible] et [?] et derrière un monument à Watteau qui est une des belles œuvres de Carpeaux, les Boches avaient installé des latrines pour les soldats. [rature illisible] Notre musique a joué sur la place de l’Hôtel de Ville ; les civils dansaient de joie.
À part l’affection très prosaïque due au régime alimentaire, la santé va très bien. Mon ordonnance est très dévoué ; mes affaires sont toujours sèches _
Le bataillon Notre division sera probablement relevée d’ici à deux jours. Nous resterons alors en arrière pour deux ou trois semaines. Ensuite nous retournerons au feu, et cette fois j’aurai le commandement de la compagnie -
⁁Tu pourras conserver les affiches allemandes pour que je t’envoie ; vnous les lirons ensemble après la guerre - Je t’enverrai une gourde allemande pour Jean ; des boutons en nombre suffisant pour en garnir un habillement à Pierre ; une tasse en aluminium pour Paul _ Embrasse-les pour moi. Ton mari qui t’aime — Olivar