Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/13

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mandement épiscopal collectif où, parmi d’excellents avis sur la pratique de la charité en temps de guerre, on lisait :

Nous ne saurions nous le dissimuler : ce conflit, l’un des plus terribles que le monde ait encore vu (sic), ne peut manquer d’avoir sa répercussion sur notre pays. L’Angleterre y est engagée, et qui ne voit que le sort de toutes les parties de l’empire se trouve lié au sort de ses armées ? Elle compte à bon droit sur notre concours, et ce concours, nous sommes heureux de le dire, lui a été généreusement offert en hommes et en argent.

Aussitôt notre D’Amours rechange de ton. Il est maintenant à couvert. Il le prend de haut avec ceux dans la crainte de qui il rampait la veille. Voyez seulement par vous-même tout ce qu’il y a d’arrogance concentrée, de sourde haine, dans la dernière de ces deux phrases, sifflée plutôt qu’écrite :

Nous ne voyons pas, pour nous, la nécessité ni l’opportunité d’examiner actuellement devant tout le peuple du Canada, si varié d’origines et de sentiments, les probabilités d’une guerre entre l’Angleterre et la France, ni de représenter cette guerre comme certaine, ni même de supposer qu’elle puisse survenir avant dix ans.

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