Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/14

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Si cette guerre survenait, nous en serions sans doute tous affligés, mais nous trouverions, pour notre part, dans notre histoire, dans la direction de nos évêques passés et présents, dans les prescriptions de la loi naturelle, que tout le monde ne tourne pas en dérision, — et dont l’église est la gardienne et l’interprète pour les catholiques, la ligne de conduite que Dieu nous ordonne de suivre, en pareille occurrence[1]

Hein ! il ne vous l’envoie pas dire. Si le 16 septembre il écrivait, — ou du moins donnait à entendre — qu’il ne prêchait pas plus des hommes et de l’argent qu’une autre forme de contribution, c’était pour nous « amuser ». Si le 23 septembre il avait l’air de dire que le gouvernement d’Ottawa satisferait pleinement aux exigences du droit naturel en offrant à l’Angleterre quelques milliers de caisses de Vitaline[2], c’était pour « se payer notre tête », pour nous jouer un bon tour. Ce qu’il a toujours pensé, ce qu’il peut maintenant affirmer en brandissant — sur nos têtes les foudres pleines de bonne volonté de Mgr Paul-Eugène Roy et de Mgr Bruchési, c’est que, dans une question comme la participa-

  1. Numéro du 30 octobre.
  2. Réminiscence de la guerre sud-africaine.
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