Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/18

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plicite, la plus catégorique, que c’était méconnaître la loi naturelle, la voix même de Dieu, que de désapprouver cet acte. Et subitement, tout d’un coup, comme ça, il se trouve qu’il n’a rien dit, si ce n’est cette chose éminemment simple, éminemment raisonnable, que le gouvernement canadien n’a violé ni le droit naturel ni le droit constitutionnel en offrant des troupes à l’Angleterre.

Mais, au fait, nous nous sommes peut-être trompés, nos yeux périssables nous ont peut-être induits en erreur. Relisons, relisons plutôt ce curieux et éloquent échantillon de journalisme « catholique » :

Or, donc, — écrivait le 5 octobre 1915 l’Action catholique, — le gouvernement légitime du Canada ayant décidé que le concours que nous devions donner à l’Angleterre devait consister en hommes et en argent, nous avons cru que ce mode d’accomplir nos obligations envers la métropole, mode déterminé par l’autorité compétente, qui seule pouvait en juger en pleine connaissance, ne répugnait ni au droit naturel ni au droit constitutionnel, que personne n’a démontré avoir été violé en cette circonstance par le parlement du Canada.

Telle a été notre attitude, et telle elle serait encore si nous avions aujourd’hui à les prendre.

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