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homme-là a cru faire acte de force intellectuelle et de bravoure morale, en nous offrant ainsi gratuitement un spécimen de son ignorance. Sait-il, lui, que la loi naturelle, d’après S. Thomas, est la participation de la foi éternelle dans les créatures raisonnables ?

Sait-il, lui, que les plaisanteries que certaines gens se permettent et croient vraiment spirituelles à l’endroit du droit naturel touchent, avec une étourderie que l’ignorance n’excuse que partiellement, aux fondements mêmes de la morale privée et publique ? Sait-il, lui, que l’autorité du législateur et de tout gouvernement leur est conférée en vertu du droit naturel, qui est antérieur et supérieur à tout autre droit ?

Sait-il que la loi naturelle, dont il plaisante, n’a pour adversaires que les destructeurs de la morale publique et privée ?

Voilà ce que le faquin appelle aujourd’hui "ne pas s’opposer” à une politique qui "ne répugne pas au droit naturel ni au droit constitutionnel”.

On vient de le voir, il a, dans dix articles différents, représenté l’envoi de troupes en Europe comme une obligation morale supérieure à toute prescription constitutionnelle. À dix reprises différentes, il a dit et répété, de la façon la plus ex-

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