Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/33

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sont au roi. Et alors, à quoi rime le tremblement où tombe l’organe officiel de S. E. le cardinal-archevêque de Québec à la seule pensée que M. Laurier pourrait un jour siéger au parlement impérial ? De toute évidence, la sortie de l’Action catholique contre l’impérialisme politique a pour unique objet de masquer le coup de Jarnac — non, le coup de D’Amours — porté au nationalisme anti-impérialiste dans le même article. De fait, à partir du 9 mars, l’abbé D’Amours ne reviendra plus sur les dangers de la fédération impériale, mais il mettra tous les théologiens modernes à contribution pour essayer de faire de M. Bourassa un suppôt de la Révolution. Il apportera tour à tour dans le maniement de ces textes rébarbatifs le doigté d’un faussaire et la grâce d’un baleineau. Le 25 mai, il termine ainsi une demi-page de citations :

Nous pourrions ajouter bien d’autres témoignages, si l’espace d’un article le permettait, montrant que ce fameux principe des nationalités est la négation du droit et la destruction de l’ordre, conduisant les nations à une anarchie internationale…

Ce faux principe des nationalités, comme l’appelle Le Play, soit qu’il s’inspire de l’égoïsme de race, soit qu’il rejette tout

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