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Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/32

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de de participation à la guerre actuelle — tout ce que l’Action catholique pourra écrire pour le dénoncer ne sera que moutarde après le dîner, poudre aux yeux, escamotage. Maintenant que le Canada a virtuellement reconnu l’autorité du War Office sur le Canada, il nous importe beaucoup moins que le régime parlementaire de l’empire soit ou non modifié. Il y aurait même, au point de vue militaire, un certain avantage pour le Canada à connaître exactement, et le plus tôt possible, l’étendue de ses nouvelles obligations ; et parce que cet avantage frappera tout le monde, l’impérialisme politique est dès maintenant assuré de profiter des concessions qu’on aura faites à l’impérialisme militaire. Si quelqu’un, en tout cas, a le droit de s’alarmer à la perspective d’une participation du Canada aux conseils impériaux, ce n’est point, ce ne peut pas être, le journaliste qui fait découler des prérogatives divines du roi d’Angleterre, — car à ses yeux le représentant de Dieu, c’est le souverain, non le gouvernement, — la prétendue obligation du Canada d’envoyer des troupes en Europe. Si l’autorité du roi est souveraine en matière militaire, elle l’est également en matière politique : nos biens comme nos personnes

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