Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/41

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attaqué nos concitoyens anglais au lieu de nous borner à défendre nos droits ? Où, quand et comment avons-nous « donné à soupçonner que nous « entretenons l’espoir de secouer la domination anglaise à la première occasion favorable » ?

4o Ceux dont l’Action catholique déplore les « imprudences » n’ont-ils pas reçu à maintes reprises les remerciements publics de la minorité ontarienne ? Sans eux, quel mouvement de sympathie existerait-il à l’heure actuelle dans le Québec pour les Canadiens d’Ontario ? Les discours les plus énergiques de M. Bourassa sur la question scolaire ont-ils jamais provoqué chez les francophobes d’Ontario plus de rage que certaine lettre de S. E. le cardinal Bégin ou que les souscriptions nationales organisées par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1913, par l’Association de la Jeunesse en 1915 ? Et serait-ce à dire que Son Éminence est un cerveau brûlé, et que le Québec a tort d’envoyer des secours pécuniaires aux persécutés ?

5o Quel est le Canadien-Français, nationaliste ou autre, qui n’a pas déclaré en toute circonstance que le drapeau britannique devait garder nôtre allégeance tant qu’il ne serait pas synonyme de tyrannie

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