Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/59

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se confond avec l’Œuvre de la Presse Catholique, établie par l’archevêché ; que ce journal a pour mission de faire triompher le point de vue catholique « dans la discussion de toutes les questions de religion et de morale, de nationalité et de langue, d’administration politique et d’économie sociale » ; qu’il a « fait de son mieux pour réfuter l’erreur et répandre la saine doctrine » ; qu’il a « exposé la vérité chrétienne et les préceptes de la morale », « revendiqué les droits sacrés de l’Église » et « dénoncé toutes les violations qu’on en voulait faire et qu’on en faisait » ; bref, qu’il a répondu pleinement à l’attente de ses fondateurs, c’est-à-dire de l’archevêché de Québec. — Et en même temps aussi, des prêtres envoyés par l’archevêché vont de chaire en chaire à travers les diocèses de Québec, de Chicoutimi et de Rimouski, prêcher comme un devoir de conscience l’abonnement à l’Action catholique.

Pendant quinze mois, l’Action catholique fait de la politique au nom de la morale naturelle. L’archevêché de Québec, voyant l’abbé D’Amours en danger d’y perdre son latin et sa théologie, lui permet de se tirer d’affaire — tant bien que mal — par une « mise au point » qui est un tissu de men-

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