Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/58

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l’entière liberté des fidèles, il lui permet de travestir l’enseignement de l’Église et d’invoquer à contre-sens l’autorité des évêques. Cette prostitution de la doctrine catholique et de l’autorité épiscopale durerait bien dix ans, qu’il n’y a pas d’apparence que l’archevêché de Québec interviendrait, si personne n’avait le courage de la dénoncer. Des murmures, des protestations, une clameur s’élèvent. Des journalistes, faisant fi du salut éternel tel que l’entend l’ascétique D’Amours, vont même jusqu’à dire qu’ils s’en prendront aux évêques, si les évêques continuent de prêter leur nom aux simoniaques calculs de l’Action catholique. Prudemment, l’archevêché de Québec fait écrire par l’abbé D’Amours que l’Action catholique n’est pas son organe, que c’est, dans ses relations officielles avec l’autorité religieuse, un journal catholique à peu près comme les autres, — disons comme la Presse, le Soleil, ou l’Événement.

En même temps que l’abbé D’Amours, par ordre de l’archevêché de Québec et sous ses yeux, écrit cela, la Semaine religieuse, organe officiel et reconnu de l’archevêché, publie, et l’Action catholique, bien en vue, à sa première page, avec l’approbation évidente de l’archevêché et comme pour narguer ses critiques, reproduit, un article où il est dit que l’Action catholique

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