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les besoins et les nécessités de l’empire, dont la métropole est juge en dernier ressort.

Et le 24 septembre 1914 :

L’amour de la patrie et le dévouement à ses intérêts sont aussi des devoirs, et ils vont aussi plus loin que la simple obéissance aux lois et aux ordres du souverain…

Pour nous, nous tenons que le droit naturel existe réellement et pratiquement en dehors et au-dessus du droit positif. Nous affirmons que nos devoirs et envers la patrie canadienne et envers la patrie britannique ou anglaise, ne sont pas nécessairement limités à l’obéissance aux constitutions et aux lois positives, qui nous régissent habituellement. Dans les très graves circonstances présentes, nous tenons pour certain, faisant abstraction des obligations qui résultent ou peuvent résulter des constitutions et des lois positives, que nous avons l’obligation morale d’aider effectivement l’Angleterre, selon ses besoins et selon nos moyens, dans les limites que l’autorité légitime a le droit de déterminer.

Tout cela était dirigé contre ceux qui niaient l’obligation constitutionnelle ou morale du Canada d’envoyer des troupes à l’étranger.

L’abbé D’Amours cherche aujourd’hui à faire croire que par l’autorité légitime il entendait alors le parlement canadien. Nous

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