Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/10

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demandons à tout homme qui sait lire si tels étaient bien le sens et la portée de ses articles des 11, 14, 16 et 24 septembre 1914 ; si au contraire l’autorité légitime, à cette époque, ce n’était pas pour lui le souverain anglais, agissant par lui-même, de droit divin, sans consulter les représentantes attitrés de ses sujets.

Dès cette époque les leçons de droit naturel de l’abbé D’Amours n’allaient pas comme sur des roulettes. Il y eut un collaborateur du Devoir qui, avec une dépense un peu forte de munitions scolastico-théologiques, remit tant bien que mal les choses au point. Il vint aussi des protestations, tout au moins des murmures, d’un pays qui s’appelle Rimouski, où il y a de bons théologiens et où on connaît notre escobar « dans les coins » pour l’avoir pratiqué.

Le directeur de l’Action sociale crut se tirer d’affaire par deux subterfuges.

Le 16 septembre, lui dont toute la campagne n’avait pas de sens, si elle ne tendait pas à justifier l’envoi de troupes en Europe, et d’autant de troupes que l’Angleterre pourrait en exiger sans verser dans cette tyrannie extrême qui équivaut virtuellement à l’assassinat et qui seule, au regard des théologiens de l’école D’Amours, autorise la révolte, — le 16 septembre, il répon-

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