Page:Asselin - Pensée française, pages choisies, 1937.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
100
PENSÉE FRANÇAISE

Baril, moins profond que Leconte ou Lafortune, moins fécond que de Montigny, n’en a pas moins laissé, dans le genre badin, de jolis morceaux d’anthologie.

De Montigny est mort à quarante ans, par sa faute ; Leconte fut un jour trouvé noyé dans le Saint-Laurent ; Lafortune et Baril furent dévorés par la phtisie aux environs de la vingt-cinquième année. À défaut d’une jouissance digne de leur subtile esprit, puisse la dédicace de ces brefs épilogues leur apporter au paradis — où le Bon Dieu les emploie sans doute à égayer les saints trop rébarbatifs — le témoignage de mon impérissable amitié.


Witley Camp, 14 janvier 1918. (note)
  1. (note) Cette dédicace est extraite d’« Exubérances », recueil de ses articles que M. Asselin avait préparé lui-même avant de se rendre au front pendant la Grande Guerre.