rendent la rue inſupportable, il n’y a pas moyen de ſe promener ici, à cauſe de l’état des rues & des routes, ſurtout par ce temps. Je cède pour la première fois au déſir de me plaindre. Connaiſſez-vous ce genre d’infirmité ? Avez-vous déjà vu ça ?…
Merci encore une fois pour votre bonne lettre. Donnez-moi la diſtraction d’une réponſe. Serrement de main à Banville, à Manet, à Champfleury, ſi vous les voyez.
Je portai cette lettre à l’excellent docteur Piogey, notre médecin, notre ami et notre conſeiller à tous, qui connaiſſait depuis longtemps Baudelaire & l’avait plus d’une fois ſoigné. Il me conſola médiocrement, trouva les ſymptômes très-graves, & refuſa de ſe prononcer avant d’avoir vu le malade.
Deux mois plus tard (Ier avril), notre ami Malaſſis, qui a été à Bruxelles l’hôte & le compagnon dévoué de Baudelaire, m’écrivait que le mal, qui couvait depuis ſi longtemps s’était tout à coup