Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/16

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lonnent et causent par groupes sur les degrés recouverts de tapis épais.

J’évoque un petit salon gris — le salon blanc et or n’était pas encore la folie des appartements de la bourgeoisie — où je vois danser, à la clarté modeste des lampes, des jeunes gens et de jeunes dames habillés par Johannot.

Je revois les habits à collet renversé, à manches ajustées au poignet ; les robes tournoyantes, sans queue et montrant le pied, à manches tombantes ; les chignons relevés soutenant des grappes de cheveux bruns ou blonds agités par le vent ; et parmi ces danseuses aux yeux brillants, au teint pâle, muses du plaisir citadin, une surtout paradoxa-