Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/17

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lement vêtue d’une robe de crêpe noir brodée de fleurs en chenille, et coiffée de feuilles mortes, qui m’apparaissait comme une fée du Rhin, évoquée par la valse de Weber.

De quoi parlions-nous ce soir-là, Madame ? Du roman nouveau, ou du nouveau poëme peut-être ? Ou peut-être encore de l’exposition de peinture nouvellement ouverte ; car tels étaient les thèmes ordinaires des conversations de bal, que ne défrayaient pas encore exclusivement les nouvelles de la Bourse, les cancans matrimoniaux, l’argent, et la toilette des filles.

Je revois encore, au petit jour, la salle enfumée d’un cabaret matineux où nous nous étions réfugiés un de mes amis et