Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/82

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rable la grâce caressante de l’amoureux jeune et suppliant.

Sa lettre était-elle un piége, une ruse, pour le ramener chez elle ? Noël ne le pouvait croire, après l’avoir lue. Et d’ailleurs les traits fatigués, altérés du visage de Sabine le convainquaient assez de la réalité de ses angoisses et de sa perplexité.

Alors commença une lutte où le jeune maître des requêtes eut besoin de toute sa finesse diplomatique, de sa souplesse et de sa subtilité d’esprit pour arracher par lambeaux de la bouche de Sabine les secrets qui l’oppressaient. Il usa toute sa pénétration à abréger les aveux pénibles,