Page:Asselineau - Le Livre des ballades.djvu/194

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Pour le paſſé voulut s’en ſatisfaire ;
Se réſervant le tribut ordinaire,
Pour l’avenir, aux termes arrêtés,
Muſes de Vaux, &> vous leur ſecrétaire,
Voilà l’acquit tel que vous ſouhaitez.
En puiſſiez-vous dans cent ans autant faire !


Quittance fous feing privé pour
la Ballade précédente, par Pellisson.


De mes deux yeux, ou de mes deux ſoleils,
J’ai lu vos vers qu’on trouve ſans pareils,
Et qui n’ont rien qui ne me doive plaire.
Je vous tiens quitte & promets vous fournir
De quoi partout vous le faire tenir,
Pour le paſſé, mais non pour l’avenir.
En puiſſiez-vous dans cent ans autant faire !


Ballade de Mme  Deshaulières, p. 111.


C’eſt à propos de l’opéra d’Amadis, représenté en janvier 1694, que madame Deshoulières fit La Ballade :

On n’aime plus comme on aimait jadis.

Mme  Deshoulières avait quelque raiſon de parler de la ſorte : elle atteignait ſa cinquantième année, Elle adressa ſon poëme au duc de Montanſier, qui était auſſi ſuranné comme amant quelle fêtait comme maîtreſſe.

« Une foule de poëtes ſe préſentèrent pour défendre le temps présent contre les attaques de celle qu’on appelait la dixiéme muſe, la Calliope françaiſe. Le duc de Saint-Aignan, qui jouiſſait de toute la fa-