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M. Théodore de Banville a compoſé, comme on voit, un ſonnet en vers de quatre ſyllabes. Des poètes moins experts aſſurément que Théodore de Banville ont réuſſi à produire des ſonnets monoſyllabiques. Mais il ne s’agiſſait pas pour eux de faire une belle choſe : il s’agiſſait de combiner proſodiquement quatorze monoſyllabes de façon à conſerver un ſens à peu près intelligible. Le plus heureux de tous fut le comte Paul de Reſſéguier, l’auteur du ſonnet que voici :
ÉPITAPHE D’UNE JEUNE FILLE.
Fort
Belle,
Elle
Dort !
Sort
Frêle !
Quelle
Mort !
Roſe
Cloſe,
La
Briſe
L’a
Priſe.
Sonnets 100 & 101.
Œuvres de Théodore de Banville (Les Exilés. Les Princeſſes). Paris. Alphonſe Lemerre. 1890.