Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/54

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cune espèce, leur pensée s’allait directement imprimer sur le papier.

Et s’ils voulaient changer ou corriger quoi que ce fût de ce qu’ils avaient d’abord ainsi écrit, par le seul acte de leur volonté, la phrase ou le passage déjà écrit s’effaçait, et la nouvelle pensée s’allait figurer au même endroit.

Et les uns dictaient comme d’abondance, commençant par le premier mot et continuant ainsi sans se reprendre. Et d’autres, au contraire, se plaisaient à amplifier et à orner de développements leur pensée première, consignée sommairement en des tableaux qu’ils consultaient de l’œil en composant.

D’autres encore dessinaient d’un trait léger les formes et le mouvement de leur discours et remplissaient ensuite ce tracé