Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/70

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jour sur le prix de vos travaux. Si vous ne l’acceptiez pas, je me considérerais comme un voleur qui vit impunément du travail d’autrui, ou plutôt comme un sacrilège qui pille les dons de l’autel de Dieu. C’est bien assez que votre charité condescende à tolérer que je m’enrichisse du produit de cette nourriture divine, et de cette manne céleste que la main purifiée et sacrée des prêtres devrait seule épandre sur le monde, et que je prélève sur l’admiration du peuple la plus grosse part du tribut qui n’appartient légitimement qu’à vous.

Et en même temps il prit des mains d’un serviteur et offrit aux bienheureux des petits feuillets de papier fins et soyeux, sur lesquels étaient tracés des mots comme sur une amulette. Et à chaque fois qu’un des bienheureux acceptait un de ces pa-