Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/69

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hauts arbres dont les branches agitaient l’air doucement comme des éventails et entretenaient dans ce lieu une fraîcheur délicieuse. Et les bienheureux s’y placèrent, et moi avec eux. Et le maître de cette maison y fit apporter aussitôt des boissons agréables et des parfums savoureux qu’il nous offrit lui-même dans la posture humble et inclinée d’un inférieur.

Et après que les bienheureux eurent parlé quelque temps entre eux de choses élevées et délicates touchant leurs arts et leurs sciences, ils se levèrent pour partir ensemble.

Mais le maître de la maison, se plaçant devant eux, leur dit d’un ton suppliant :

— Je vous en prie, ne quittez pas ma maison sans accepter au moins la part qui vous est due du produit que je perçois chaque