Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/110

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« Mon cher hôte, dit-il enfin, vous connaissez le malheur qui m’arrive ?

— On me l’a dit, répondit Corcoran. Rao s’est échappé ; mais ce n’est pas un malheur, cela. Rao est un coquin qui est allé se faire pendre ailleurs.

— Oui, mais il a emmené avec lui deux cents cavaliers de ma garde, et tous ensemble sont allés rejoindre les Anglais.

— Hum ! Hum ! fit Corcoran d’un air pensif.

Et comme il vit que Holkar était fort abattu par cette trahison, il jugea nécessaire de lui rendre le courage.

« Eh bien, après tout, dit-il en souriant, ce sont deux cents traîtres de moins. Bonne affaire ! Aimeriez-vous mieux qu’ils fussent avec vous dans Bhagavapour, tout prêts à vous livrer au colonel Barclay ?

— Et dire, s’écria Holkar, qu’une heure auparavant j’avais reçu de si bonnes nouvelles !

— De votre Tantia Topee ?

— De lui-même ; écoutez-moi, capitaine… après le service que vous m’avez rendu hier au soir, je ne puis plus avoir de secret pour vous… Eh bien, l’Inde tout entière est prête à prendre les armes.

Pour quoi faire ?

— Pour chasser les Anglais.