Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/111

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— Ah ! dit Corcoran, comme je comprends cette idée ! Chasser les Anglais !… c’est-à-dire, seigneur Holkar, que s’ils étaient dans ma vieille Bretagne comme ils sont ici, je les prendrais un par un, au collet et à la ceinture, et je les jetterais à la mer pour engraisser les marsouins ! Chasser les Anglais ! mais j’en suis, seigneur Holkar, moi aussi j’en suis et je vous donnerai un bon coup de main… Bon ! j’oublie mes fonctions scientifiques et la lettre de sir William Barrowlinson… et ma promesse de ne pas me mêler de politique tant que je serai entre les monts Himalaya et le cap Comorin. C’est égal, c’est une fameuse idée… Et de qui vient-elle cette idée ?

— De tout le monde, répondit Holkar, de Tantia Topee, de Nana-Sahib, de moi, de tout le monde enfin…

— De tout le monde ! s’écria le Breton en riant. J’en étais sûr… et vous dites qu’on va les mettre dehors ?

— Nous l’espérons du moins, dit Holkar, mais j’ai peur de ne pas en être témoin. Ce Rao, il y a trois mois encore, mon premier ministre, a prévenu le colonel Barclay, dans l’espérance d’obtenir, pour prix de sa trahison, mes États et ma fille. J’ai eu quelque soupçon de l’histoire et je lui ai fait donner cinquante coups de bâton… Voilà comment l’affaire s’est engagée…