Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/112

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— Comment ! ce hideux magot espérait devenir votre gendre ! demanda Corcoran indigné.

— Oui, dit Holkar, ce fils de chienne, qui a eu pour père un marchand parsi de Bombay, voulait épouser la fille du dernier des Raghouides, la plus noble race de l’Asie. »

Il faut avouer que le capitaine, qui jusque-là ne s’intéressait pas beaucoup au récit d’Holkar, commença à devenir très attentif.

Dès lors il n’eut plus qu’un désir, celui de rattraper Rao et de l’asseoir sur un pal… Aspirer à la main de Sita !… la plus belle fille de l’Inde !… un ange de grâce, de beauté, de candeur !… Ce Rao n’échapperait au pal que pour rencontrer la potence.

Telles furent les réflexions du capitaine. Et si vous vous étonnez de l’intérêt qu’il prenait à une jeune fille dont, la veille, il ne connaissait encore ni la figure ni le nom, je vous dirai qu’il était homme de premier mouvement, qu’il adorait les aventures (sans être un aventurier), et qu’il ne lui déplaisait pas de protéger une jeune et belle princesse opprimée, et surtout opprimée par les Anglais.

« Seigneur Holkar, dit-il enfin, il n’y a qu’un parti à prendre, remettre à un autre jour notre chasse au rhinocéros et poursuivre Rao jusqu’à la mort. Le coquin ne doit pas être bien loin.