Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/120

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gaiement et semblaient ne penser qu’au rhinocéros.

« Avez-vous chassé quelquefois le rhinocéros ? demanda Holkar au Breton.

— Jamais, répondit l’autre. J’ai chassé le tigre, l’éléphant, l’hippopotame, le lion, la panthère ; mais le rhinocéros est un animal inconnu pour moi. Je ne l’ai jamais rencontré, même dans les ménageries.

— C’est un gibier très-rare et très précieux, dit Holkar. Il est fort grand, lorsqu’il a atteint toute sa croissance. J’en ai vu deux ou trois qui n’avaient guère moins de six pieds de haut et de douze ou quinze pieds de long.

« Le rhinocéros est lourd, massif, il a la peau rugueuse et plus dure qu’une cuirasse, la tête courte, les oreilles droites et mobiles comme celles du cheval, le museau tronqué et surmonté d’une corne qui est son arme principale. Vous verrez avant une heure comme il s’en sert. Si nous sommes heureux dans cette chasse, ce qui n’est pas bien sûr, car sa peau est à l’épreuve de la balle, et il est plus robuste que tous les autres animaux, y compris même les éléphants, je vous promets à dîner un bifteck de rhinocéros, ce qui n’est pas à dédaigner. On n’en mange qu’à la table des princes… »

Tout en causant, Holkar et Corcoran arrivèrent