Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/138

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— Monsieur, dit l’Anglais en colère, un gentleman anglais n’a peur de rien ; mais je me demande si la société d’un tigre est bien convenable pour un gentleman.

— Louison se fait peut-être en ce moment la même question, dit à son tour Corcoran, et se demande si la société d’un gentleman anglais est bien convenable pour elle. Mais enfin, faisons régulièrement les choses. Monsieur le lieutenant, quel est votre nom ?

— John Robarts, monsieur, répondit l’Anglais d’un ton rogue et gourmé.

— Très-bien, continua Corcoran. Attention, Louison ! Je vous présente le très-honorable John Robarts, lieutenant au 25e des hussards de la reine… vous entendez… et vous aurez soin de ne mettre sur lui ni la dent ni la griffe, excepté dans le cas de légitime défense…

— Monsieur, dit l’Anglais, aurez-vous bientôt terminé cette inconvenante comédie !

— Et à vous, lieutenant John Robarts, dit Corcoran sans s’émouvoir, j’ai l’honneur de présenter miss Louison, ma meilleure amie… Maintenant, capitaine, s’il vous plaît de trouver que j’ai manqué de respect envers votre uniforme, je suis votre homme et tout prêt à vous en rendre raison ici même.

— C’est bon, monsieur, dit Robarts, nous ver-