Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/137

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Et, en effet, il pensa que le meilleur moyen de voir où l’on avait transporté Sita était d’aller au quartier général de l’armée anglaise, où certainement Rao avait dû chercher un asile.

« Mais, ajouta-t-il, vous voudrez bien me permettre d’amener un ami.

— Assurément, monsieur, dit l’Anglais, tous les amis qu’il vous plaira amener. »

Corcoran siffla ; au même instant Louison parut. Voir Corcoran, se précipiter et le rejoindre fut l’affaire d’un instant. Les chevaux de l’escadron, saisis d’une terreur presque insurmontable, s’agitèrent pour échapper à leurs cavaliers et courir à travers la plaine.

Quant aux cavaliers, aussi émus que leurs chevaux, mais retenus par l’honneur militaire, ils eurent beaucoup de peine à ne pas prendre la fuite.

Cependant ils firent assez bonne contenance.

« Monsieur, dit l’officier, la plaisanterie est un peu forte… Où avez-vous choisi cet ami-là ?

— Je m’étonne de votre étonnement, répliqua le Breton. Vous autres, Anglais, qui croyez connaître tous les genres de sport, vous courez après les chevaux, les chiens, les renards, les coqs et toutes les bêtes de la création… moi, je préfère les tigres… chacun son goût… Est-ce que vous auriez peur d’un pareil compagnon, par hasard ?