Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/162

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Un seul, le brahmine Sougriva, à qui tous paraissaient obéir, fit faire aux chariots une manœuvre assez singulière, qui retarda pendant trois ou quatre minutes la poursuite des Anglais. Il feignit de vouloir détourner le chariot qui occupait la tête de la colonne, et, dans son empressement, il le fit verser en travers du chemin.

Aussitôt les autres Indiens, comme s’ils avaient obéi à un mot d’ordre, quittèrent leurs chariots et vinrent se grouper autour de celui qui était renversé, remplissant l’étroit passage, enchevêtrant leurs chariots et leurs chevaux de trait l’un dans l’autre, et forçant les Anglais à s’arrêter devant ce mur vivant d’hommes et d’animaux.

Au même instant arrivaient les cavaliers partis du camp pour courir à la poursuite des fugitifs. En tête galopait le bouillant John Robarts.

« Avez-vous vu le capitaine ? s’écria John Robarts.

— Quel capitaine ?

— Eh ! le maudit Corcoran que le ciel confonde ! Barclay est dans une colère épouvantable. Il s’est laissé jouer comme un enfant, mais il n’en veut pas convenir, et il a promis dix mille livres sterling à celui qui lui ramènera le capitaine Corcoran et la fille d’Holkar.

— Comment s’écria l’un des gentlemen, c’était la fille d’Holkar et nous ne l’avons pas deviné ! Je