Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/224

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une faute très-grave : vous en assiégeant cette maudite pagode et ce coquin de Robarts (que le ciel confonde), et moi en vous laissant faire.

— Ne vous excusez pas, répondit Holkar ; c’est moi qui suis un vieux fou de risquer la liberté de ma fille et mon trône pour le plaisir de brûler quarante ou cinquante Anglais.

— N’en parlons plus, interrompit le Breton ; ne parlons jamais du passé, pensons à l’avenir. Rien n’est perdu, si vos cavaliers veulent tenir ferme. Vous, seigneur Holkar, prenez le commandement de la droite. Vous aurez en face la cavalerie des cipayes, parmi lesquels Sougriva a des amis qui l’aideront peut-être au moment décisif. Je garde pour moi la gauche, où je vois que le colonel Barclay veut porter tout son effort, car c’est là qu’il a réuni le régiment européen… Vous, ne vous laissez jamais entourer, et allez hardiment… Si vous êtes tourné, ne vous effrayez pas, et ne lâchez pas pied. Dans tous les cas, la retraite est assurée.

— Et ma fille ? dit le vieillard.

— Qu’elle monte sur son éléphant et qu’elle fasse lentement sa retraite sur Bhagavapour sous la garde de Sougriva. Il ne s’agit pas pour nous de gagner une bataille sur la cavalerie anglaise, mais de faire bonne contenance et de regagner Bhagavapour sans désordre. Si nous tardions trop