longtemps, l’infanterie du colonel Barclay aurait le temps d’arriver, et nous serions enveloppés et taillés en pièces. Demain, avec toutes nos forces, nous pourrons présenter la bataille à forces égales, et, ce jour-là, je réponds de la victoire. Allons, Holkar, quand on s’est mis dans le danger par sa faute il faut en sortir par un coup de vigueur. Sabre en main, corbleu ! et souvenez-vous que votre aïeul Rama aurait avalé dix mille Anglais comme un œuf à la coque. »
Puis, se tournant vers la belle Sita qui était déjà montée sur son éléphant :
« Sita, dit Corcoran, je vous laisse Louison. Aujourd’hui elle connaît ses devoirs et saura les remplir comme il faut. Louison ! voici votre maîtresse… Vous lui devez respect, amour, fidélité, obéissance… Si vous y manquez un seul jour, notre amitié est rompue… »
Mais l’éléphant de Sita ne voulait pas du voisinage de Louison. Il regardait de travers la tigresse et l’écartait avec sa trompe. Louison, qui n’était pas patiente, pouvait à la fin s’irriter. Corcoran jugea nécessaire de la calmer.
« Ma chérie, dit-il, quand vos bonnes qualités seront connues de tout le monde aussi bien que de moi, Scindiah (c’était le nom de l’éléphant) vous fera le meilleur accueil ; mais il faut faire connaissance.