Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/237

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eu le temps d’y prendre garde, de passer en Égypte et de vous embarquer tout doucement à Alexandrie sur le bateau à vapeur l’Oxus, dont mon ami Antoine Kerhoël est capitaine, et qui fait la traversée d’Alexandrie à Marseille.

— Partez avec Sita, interrompit Holkar, capitaine, je vous confie ma fille, ce que j’ai de plus cher au monde… Pour moi, je reste… Le dernier des Rhagouides doit être enseveli sous les ruines de sa capitale. Je mourrai les armes à la main, comme Tippoo-Saëb, mais je ne fuirai pas.

— Allons donc ! s’écria Corcoran, voilà ce que j’attendais ! Restons ici, et faisons à ces coquins d’Anglais un tel accueil, qu’aucun d’eux ne puisse retourner à Londres pour le raconter aux badauds de son pays… Mais pour n’avoir aucune inquiétude, il faut d’avance embarquer Sita sur mon brick. Ali l’accompagnera… S’il arrive quelque malheur, elle sera du moins en sûreté.

— Capitaine, dit Sita d’une voix émue, croyez-vous que je veuille vivre sans mon père et… »

Elle allait ajouter : Et sans vous ; mais elle se reprit et ajouta : « Ou nous périrons, ou nous vaincrons ensemble.

— Parbleu ! dit le capitaine, les Anglais n’ont qu’à se bien tenir. »

Comme il sortait pour se rendre sur la brèche, un cipaye parut, demandant à lui parler.