Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Un soir enfin, les Anglais ayant terminé leurs tranchées et mis en position leurs batteries, commencèrent à canonner si vivement la porte de la ville du côté de la rivière, que le mur s’écroula et qu’une large brèche livra passage aux assaillants. Holkar, encore souffrant de sa blessure, tint conseil avec Corcoran en présence de Sita.

« Mon ami, dit Holkar, tout est désespéré. La brèche a plus de quinze pas de long, et nous aurons un assaut cette nuit ou demain. Que faut-il faire ?

— Ma foi, répondit Corcoran, je ne vois guère que trois partis à prendre : ou capituler… »

Holkar fit un geste d’horreur.

« Très-bien ! continua le Breton… Vous ne voulez être prisonnier des Anglais à aucun prix… Et pourtant, seigneur Holkar, la Compagnie des Indes est composée de philanthropes qui seront heureux de vous faire une pension pour assurer la tranquillité de vos vieux jours : trois ou quatre mille francs de rente, par exemple…

— J’aimerais mieux mourir, dit Holkar.

— Vous avez raison, et ce premier parti ne vaut rien. Le second est de monter sur mon brick, le Fils de la Tempête, avec Sita, d’emporter vos diamants, votre or et tout ce que vous avez de plus précieux, de descendre la rivière pendant la nuit, de traverser la mer des Indes avant que les Anglais aient