Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/244

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Il y eut un quart d’heure d’attente.

« Auraient-ils déjà renoncé à l’assaut ? demanda Holkar.

— Non, répliqua Corcoran ; mais je suis inquiet de ce silence. Louison ! »

À cet appel, la tigresse tendit l’oreille comme pour mieux entendre l’ordre du capitaine.

« Louison, ma chère, dit Corcoran, il s’agit d’avoir des nouvelles. Qu’est-ce qui se passe là-bas dans la tranchée ?… Vous ne le savez pas ?… Eh bien, allez vous en informer… Vous comprenez… Vous allez entrer dans la tranchée, vous cueillerez délicatement entre vos deux mâchoires le premier Anglais venu, — un officier, si c’est possible, — et vous me l’apporterez délicatement. Surtout de la prudence, de la célérité et de la discrétion ! »

Tout ce discours avait été accompagné de gestes très-clairs, et Louison baissait la tête après chaque phrase pour marquer qu’elle avait compris. Elle partit comme une flèche, franchit la brèche d’un bond et tomba dans le fossé ; d’un autre bond elle s’élança sur le glacis, et en quelques secondes elle se trouva dans l’intérieur de la tranchée, où les Anglais, réunis et ralliés, se préparaient à un second assaut.

Le premier qui se trouva à la portée de Louison était un lieutenant du 25e de ligne, le brave James Stephens, de Cartridge-House, dans le comté de