Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un coup de canon sur ce bateau à vapeur qui ne pensait à rien ! Quel besoin avais-je de demander son nom à ce passant qui ne me disait rien ? Ô Rama, héros invincible, prête-moi ta force et ton arc pour que je perce Louison de mes flèches, ou prête-moi ton agilité pour que je puisse prendre mes jambes à mon cou et trouver un asile dans ma maison.

— Eh bien, dit Corcoran, as-tu terminé tes réflexions ? Louison s’impatiente.

— Mais, seigneur, répliqua l’Indou, si je vous mène au palais du prince Holkar avec une tigresse sur vos talons, — ou plutôt, hélas ! sur les miens, — Holkar vous fera couper le cou.

— Le crois-tu ? demanda Corcoran.

— Si je le crois, seigneur ! si je le crois ! Mais le prince Holkar ne fait jamais sa prière du soir sans avoir fait empaler cinq ou six personnes dans la journée.

— Ah ! ah ! cet Holkar me plaît… Je me décide ; nous verrons lequel de lui ou de moi empalera l’autre.

— Mais, seigneur, il commencera par moi, certainement.

— Ah ! que de raisons ! Marche devant, ou je mets Louison à tes trousses. »

Cette menace rendit le courage à l’Indou. Après tout, il n’était pas bien sûr qu’Holkar le fit empa-