Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/179

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répandue qu’il était la dixième incarnation de Vichnou sur la terre.

Dès que le silence et l’obscurité eurent succédé de nouveau au tumulte et à l’éclat des torches, le maharajah alla rejoindre ses compagnons, et, grâce à l’échelle de cordes, remonta aisément dans le palmier d’abord, puis dans la Frégate.

« Je viens de faire une belle peur à un pauvre diable, dit le maharajah, et il raconta le scène qui s’était passée dans la tente.

— Quel singulier plaisir peux-tu trouver à gouverner des traîtres et des poltrons ? demanda Quaterquem. Quelque jour ces gens-là te tireront des coups de fusil par derrière.

— Ah ! mon cher ami, dit Corcoran, c’est un dur métier que de gouverner les hommes ; mais je ne connais personne qui s’en soit dégoûté.

— Et Charles-Quint ?

— Bah ! un pauvre diable d’empereur qui mangeait trop, qui avait la goutte et des indigestions continuelles.

— Et Dioclétien ?

— Il avait peur d’être étranglé ou empoisonné par son gendre Galérius, — un beau nom de coquin… Mais c’est assez causé des anciens et des modernes. Allons voir nos amis les Anglais. Leur camp ne doit pas être éloigne d’ici. Au rapport de mon fidèle Akbar, ils sont à vingt-trois lieues au