Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/178

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« Le maharajah est partout et voit tout, dit Corcoran. Il est l’œil droit de Brahma sur la terre. Il punit la lâcheté. Il devine la trahison.

— Grâce ! grâce ! seigneur ! s’écria Hayder, qui s’attendait à être empalé.

— Qui doute de moi a mérité de périr, dit Corcoran. Mais je te fais grâce, Hayder. Tu vas quitter l’armée. Je ne veux avec moi que des hommes qui sachent bien que Brahma m’a donné sa force et sa puissance. »

Hayder sortit tout tremblant et reprit dès le soir même la route de Bhagavapour.

Après cet exemple qu’il jugea nécessaire, Corcoran se fit rendre compte de la situation de l’armée et des approvisionnements ; il se montra aux soldats pour les encourager. À la nouvelle qu’il était au camp, toute l’armée poussa de longs cris de joie et alluma des torches pour éclairer sa marche.

« Longue vie au maharajah ! Longue vie au successeur d’Holkar, au dernier de Raghouides !

— C’est bien, dit Corcoran. Que tous les feux s’éteignent. Que tout le monde rentre sous les tentes ! »

Il fut obéi sur-le-champ. Son apparition qui tenait du miracle, car aucune sentinelle ne l’avait vu pénétrer dans le camp, fortifia l’opinion déjà