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— Que lui veux-tu ? demanda l’aide de camp d’une voix brutale.

— Seigneur, je ne puis m’expliquer qu’en présence du général.

— Tu reviendras demain.

— Demain ! dit l’Indou. Il sera trop tard. »

Il essaya de nouveau d’entrer ; mais Barclay entendit le bruit d’une lutte nouvelle et d’un poing qui s’abattait sur une tête. Puis l’aide de camp cria :

« Holà ! Deux hommes ! Qu’on emmène ce drôle, et qu’on le tienne sous bonne garde jusqu’à demain.

— Demain ! s’écria le malheureux Indou. Demain, vous serez tous morts. »

À ces mots, Barclay sauta à bas de son lit, chaussa précipitamment ses pantoufles et frappa sur un gong.

Aussitôt le valet de chambre indou parut.

« Dyce, dit le général, d’où vient ce bruit ?

— Seigneur, répondit Dyce, il s’agit d’un malheureux qui a voulu interrompre le sommeil de Votre Honneur, sous prétexte de faire à Votre Honneur une communication très-importante, disait-il. Mais le major Richardson n’a pas voulu qu’on éveillât Votre Honneur, et a jeté l’Indou à terre d’un tel coup de poing, qu’on vient de le relever presque évanoui.