Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Appelez Richardson. »

L’aide de camp entra.

« Où est l’homme que j’entendais tout à l’heure ? demanda Barclay.

— Général, dit Richardson, il est sous bonne garde.

— Pourquoi ne m’avez-vous pas averti de sa présence ?

— Général, j’ai cru qu’on devait respecter votre sommeil.

— Vous avez eu tort de croire, dit sèchement Barclay. Amenez-moi cet homme. »

Richardson sortit de fort mauvaise humeur.

Cinq minutes après, l’Indou paraissait devant le général. C’était un homme de cinquante ans environ, long, maigre, mal vêtu, et dont la joue toute meurtrie attestait la vigueur du poing de Richardson. De plus, une serviette ensanglantée couvrait mal une blessure assez grave à la cuisse.

En deux mots, c’était notre ami Baber.

À la vue du général, il se prosterna dans une attitude suppliante, et attendit, les yeux baissés, que Barclay voulût bien l’interroger.

« Qui es-tu ? demanda le général.

— Un pauvre marchand parsi, général, qui suit le camp et qui vend aux soldats du riz, du sel, du beurre et des oignons.

— Ton nom ?