Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/96

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respect, si ce n’était un sacrilège de dire qu’on peut être aussi belle que Sita, je le dirais de vous, ma cousine.

— Or çà, dit Quaterquem, trêve aux compliments… Où vais-je mettre ma voiture ? car il me semble, seigneur maharajah, que tu n’as pas de remise assez grande pour la loger.

— Ton ballon ? dit Corcoran. Eh ! parbleu ! nous allons le mettre dans l’arsenal, dont j’ai seul la clef, et mon éléphant Scindiah en gardera l’entrée.

— Avant tout, mon cher ami, dit Quaterquem, sache bien que j’ai les plus fortes raisons pour cacher à tout le monde la forme et le mécanisme intérieur de mon ballon, et ne me donne que des serviteurs aveugles, sourds et muets.

— Par la barbe de mon grand-père ! s’écria Corcoran, Scindiah est le serviteur qu’il te faut. Viens ici, Scindiah. »

L’éléphant, qui rôdait librement dans le parc, s’approcha d’un air curieux, regarda attentivement le ballon, parut chercher le sens de cette masse énorme, et, après un instant de réflexions stériles, éleva sa trompe vers le ciel en fixant ses yeux sur Corcoran.

« Scindiah, mon ami, dit celui-ci, tu m’écoutes, n’est-ce pas, et tu me comprends ? Ce gentleman que tu vois est monsieur Yves Quaterquem, mon cousin et mon meilleur ami. Tu lui dois respect,