Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/99

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chaussé de souliers percés et vêtu d’un habit dont les coudes riaient de misère. Cependant, à force de chercher à droite, à gauche, au nord, au sud, à l’est et à l’ouest, j’ai fini par résoudre mon fameux problème.

— Ô Christophe Colomb ! s’écria Corcoran, le monde t’appartient ! Nul homme n’a fait autant que toi pour ses semblables.

— Ne te presse pas de m’applaudir, dit Quaterquem. Je ne suis pas aussi bienfaiteur de l’humanité que tu pourrais le croire au premier abord… Aussitôt ma découverte faite, comme la science n’avait plus besoin de moi, je devins amoureux d’Alice, que tu vois et qui nous écoute en souriant… amoureux à en perdre la raison ; j’étonnai la mère, je bravai le père, un vieil Anglais archéologue et grognon, je bousculai le rival, un M. Harrisson ou Hérisson, qui fait le commerce du coton à Calcutta ; je troublai ce pauvre garçon au point qu’il tira un coup de pistolet sur mon futur beau-père, qui lui servait de témoin, croyant tirer sur moi, son adversaire ; je fis tant, que miss Alice Hornsby, ici présente, est devenue ma femme, et ne s’en repent pas, je crois.

— Oh ! cher bien-aimé, non ! s’écria Mme Quaterquem en s’appuyant doucement sur l’épaule de son mari.

— Je pensai d’abord, continua Quaterquem, à