fusil, lui casser quelque chose et, quand il viendra sur moi, lui brûler la cervelle à bout portant avec mon pistolet. Comprends-tu ça, mon vieux Pitou ? »
Il m’embrassa et dit :
« Je ne te comprends pas, Dumanet !… tiens, je t’admire ! Il n’y a que toi pour avoir des idées comme ça… toi et le capitaine Chambard… »
Puis, se grattant le front :
« À propos, il faudra bien aller voir le capitaine et lui demander une permission de deux jours pour chasser le lion.
— Oh ! il ne peut pas nous refuser ça.
— Certainement, dit Pitou. D’ailleurs, il aura peut-être un bon conseil à nous donner… C’est qu’il a vu bien des choses, le capitaine Chambard ! Il la connaît dans les coins, le gaillard !… À quelle heure le trouverons-nous ? »
Je répondis simplement :
« À l’heure de l’absinthe du matin. »
Et nous allâmes nous coucher : Pitou et moi dans la caserne, et l’Arabe sur une botte de paille que Pitou alla chercher.