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PRÉFACE.

De l’ortographe. Je dois parler auſſi de quelques irrégularités d’ortographe que j’ai laiſſées dans cet Ouvrage, quelquefois même volontairement ; il y a tant de diverſité aujourd’hui parmi les Écrivains que l’on ne ſçait à quoi s’en tenir ; pour moi j’aime beaucoup, auſſi bien que Richelet, à ſimplifier l’ortographe, à retrancher les lettres doubles, les lettres Grecques, les lettres inutiles. Les raiſons d’étymologie ne me paroiſſent point ſuffiſantes pour allonger les mots & les ſyllabes, & mettre un contradiction perpétuelle entre la prononciation & l’écriture : au reſte ſi j’ai pris des licences à cet égard, il n’y en a guères que je ne pûſſe juſtifier par des autorités reſpectables. On rencontrera quelques mots que j’ai d’abord écrits de la maniere la plus uſitée, & que j’ai ſimplifiés dans la ſuite du Livre ; il y a des noms propres, tels que ceux de Flamſtead & de Huyghens, que j’ai écrit quelquefois de la maniere la plus ordinaire en France, mais que j’ai réformés lorſque je me ſuis apperçu de l’erreur ; ſans être arrêté par la loi de l’uniformité.

Du ſtyle de cet Ouvrage. On trouvera le ſtyle de cet Ouvrage aſſez négligé ; j’ai ſouvent apperçu qu’une exactitude grammaticale & rigoureuſe allongeoit le diſcours ſans l’éclaircir. Platon le penſoit autrefois lorſqu’il diſoit : Nominum & verborum facilitas & non nimis accurata examinatio ut plurimùm non eſt ſordida & illiberalis, ſed ejùs potiùs contrarium ; eſt autem nonnunquam neceſſaria. (Plato in Theæteto). D’ailleurs on ne cherche guères le ſtyle dans un Livre de Science,