qui eſt exprimé dans les vers ſuivans de Manilius :
Aëra per gelidum tenuis deducitur axis,
Libratumque gerit diverſo cardine mundum ;
Sidereus medium circa quem volvitur orbis,
Æternoſque rotat curſus immotus. …
Le pole boréal, ou le pole arctique, voiſin de la grande & de la petite ourſe, eſt déſigné par ce vers de Lucain :
Axis inocciduus geminà clariſſimus arcto.
Et Virgile déſigne la différence des poles dont l’un eſt élevé du côté du nord, l’autre abaiſſé au midi, en diſant :
Hic vertex nobis ſemper ſublimis, at illum
Sub pedibus Styx atra videt maneſque profundi.
13. De même qu’on a appellé P & R les poles de l’équateur, parce que l’équateur eſt à égale diſtance de l’un & de l’autre ; on appelle en général Poles d’un cercle les deux points de la Sphères qui en ſont les plus éloignés, ou ceux qui ſont ſitués perpendiculairement au plan du cercle ; ainſi le zénit eſt le pole de l’horiſon ; il en eſt de même de tout autre cercle : ſon pole en eſt toujours éloigné de 90° en tout ſens.
14. La ligne qui paſſe par les deux poles d’un cercle, s’appelle auſſi en général l’Axe de ce cercle : par exemple, la ligne verticale eſt l’axe de l’horiſon, il faut bien ſe garder de confondre l’axe avec le diametre d’un cercle ; ce ſont deux choſes tout-à-fait oppoſées : le diametre eſt tiré dans le plan du cercle, mais l’axe s’éleve perpendiculairement hors de ce plan.
Du Méridien. 15. Le Méridien[1] eſt un grand cercle, tel que HPZEORQH qu’on imagine paſſer par le zénith, par le nadir, & par les poles : chaque point de ce cercle eſt également éloigné de l’horiſon à droite & à gauche, en-ſorte que tous les aſtres entre leur lever & leur coucher ſe trouveront dans le méridien, une fois au-deſſus de l’horiſon, & une fois au-deſſous ; leur circulation diurne ſera partagée en quatre parties égales, depuis leur lever juſqu’à leur paſſage au méridien, depuis le paſſage au méridien juſqu’au coucher, depuis le coucher jusqu’au paſſage inférieur, &c.
- ↑ Ce mot vient de Media dies, parce qu’il diviſe le jour.
