uſage, puiſque toutes nos meſures dans le ciel, conſiſteront en degrés, ou en parties de cercles.
21. Les Aſtronomes diſpoſent d’une maniere plus commode le quart-de-cercle qu’ils emploient à meſurer les hauteurs : Fig. 5. ils placent un des côtés BO, de maniere qu’il ſoit dirigé vers l’étoile A, dont ils veulent meſurer la hauteur ; au centre O de cet inſtrument, eſt ſuſpendu librement un fil à plomb OD, alors l’arc EG du quart-de-cercle que l’on emploie, compris entre le fil à plomb & le rayon OG, aura autant de degrés que l’arc AR, qui eſt la hauteur de l’aſtre A au-deſſus de l’horiſon OR ; car la ligne verticale ZOD fait avec le rayon de l’étoile BOA un angle, dont la meſure eſt l’arc ZA d’un côté, & de l’autre l’arc BE qui lui eſt ſemblable, & a le même nombre Diſtance au Zénit. de degrés ; c’eſt ce que nous appellerons la Diſtance au zénit. Or l’arc ZA eſt le complément de l’arc AR, comme BE eſt le complément de EG ; ainſi l’arc AR eſt ſemblable à l’arc GE : donc ce dernier arc exprime la hauteur de l’aſtre auſſi bien que l’arc AR. Telle eſt la maniere dont les Aſtronomes procedent dans cette obſervation fondamentale & qui revient ſans ceſſe ; il ne s’agit, pour obſerver la hauteur d’un aſtre au-deſſus de l’horiſon, que de diriger un des côtés BO du quart-de-cercle BEG vers l’aſtre ſuppoſé en A, & de voir combien le fil à-plomb OED, ſuſpendu librement au centre O de l’inſtrument, intercepte de degrés, en comptant de l’autre rayon OG de l’inſtrument, c’eſt-à-dire, l’arc GE. C’eſt là-deſſus qu’eſt fondé l’uſage du quart-de-cercle aſtronomique, dont nous ferons une deſcription détaillée en parlant des inſtrumens d’Aſtronomie, dans le XIIIe. Livre.
Meſure des Angles. 22. La Mesure des Angles, faite par le moyen d’un quart ou d’une portion quelconque de cercle, eſt la baſe de toute l’Aſtronomie : en effet, notre objet principal eſt de connoître les mouvemens & les révolutions des corps céleſtes ; cet objet eſt rempli, ſi je puis aſſigner en tout temps la ſituation apparente de tous les aſtres, les uns par rapport aux autres ; il ſuffit pour cela de ſçavoir qu’à partir d’un
