Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/114

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ceptibles de sentiments affectifs ; enfin dans la troisième, se trouvent les malades dont la mémoire était tout à fait perdue, chez lesquels les impressions étaient nulles et l’intelligence tout à fait abolie.

Premier degré, 16
Second degré, 17
Troisième degré, 12
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Ceux qui sont arrivés au troisième degré n’ont pas survécu longtemps ; ceux du second degré se sont assez bien maintenus ; ceux du premier, à l’exception de quelques-uns chez lesquels la maladie a fait des progrès, se sont conservés dans un bon état, et plusieurs d’entre eux, comme on le verra à l’article des sorties, ont pu quitter l’hôpital, sinon guéris, du moins dans un état satisfaisant. Il va sans dire que ces trois degrés expriment des époques différentes de cette maladie, dont la marche, essentiellement progressive dans la majorité des cas, est quelquefois interrompue. En effet, des malades arrivés au second degré peuvent voir leur état s’améliorer au point de revenir au premier et de s’y conserver assez longtemps, de même que quelquefois, à cause de la rapidité de l’affection, on dirait que la démence a commencé par le second et même par le troisième degré. Toutes ces délimitations sont, du reste, arbitraires, et l’on se trouve embarrassé toutes les fois qu’il faut scinder ainsi la marche d’une maladie.

Ces déments se sont présentés sous deux états dif-