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II

La signature de l’accord franco-japonais, le 20 juin 1907, au moment même où les difficultés pendantes entre les États-Unis et le Japon décidaient le président Roosevelt à envoyer la flotte dans le Pacifique, contribua aussi à énerver l’opinion américaine. Ce traité fut sûrement inopportun.

Ce n’est pas que l’on doive méconnaître l’utilité de bons rapports entre le Japon et la France : ces bons rapports étaient de tradition, avant que notre alliance avec la Russie, trop complaisamment étendue à l’Extrême-Orient, vînt fausser cette tradition pendant la guerre russo-japonaise. Le comte Hayashi, ministre des Affaires étrangères, dans son discours du 1er juillet 1907 prononcé à l’occasion de la conclusion de l’accord, avait raison de rappeler « que de l’établissement de relations entre le Japon et la France, notamment vers la deuxième moitié du XIXe siècle alors que la France envoyait au Japon tant d’instructeurs de grand mérite, les deux pays tiraient un bénéfice mutuel tant au point de vue économique qu’au point de vue intellectuel ». Félicitons-nous que de