mesurés. Vers funèbres sur la mort d’Estienne Jodelle. La Création. T. IV : Les Tragiques. Discours par stances avec l’Esprit du feu Roy. Sonnets et Pièces epigrammatiques. Pièces diverses. T. V : Notices biographique et littéraire. Bibliographie. Notes et Variantes. T. VI : Table des Noms de personnes. Glossaire.
Cette édition contient toutes les œuvres restées jusqu’alors inédites ou déjà publiées d’Agrippa d’Aubigné, sauf l’Histoire universelle[1]. Mais cette lacune sera bientôt comblée par l’édition que publie en ce moment M. le baron de Ruble :
Histoire universelle par Agrippa d’Aubigné, édition publiée pour la Société de l’Histoire de France, par le Baron Alphonse de Ruble (H. Laurens, 1886 — …, 8 vol. in-8o parus).
Pour rénumération des œuvres diverses de d’Aubigné, nous renvoyons à la Notice bibliographique de M. Legouëz. Nous nous bornerons à énumérer les cinq éditions des Tragiques, parues jusqu’à ce jour :
1o Les | Tragiques, | donnez au public par | le larcin de Promethee. | Au Dezert | par L. B. D. D.[2] | m.dc.xvi (petit in-4o)[3].
- ↑ Et le ballet de Circé, que d’Aubigné composa en 1576 à l’occasion des fêtes données aux ambassadeurs polonais, mais qui ne fut joué que le 15 octobre 1582 aux noces du duc de Joyeuse (cf. Vie, I, 23, et Hist, univ., VII, 118). C’est à tort que M. Legouëz l’a cru perdu : il a été publié en 1582 et réimprimé depuis, mais non pas sous le nom de d’Aubigné. M. Paul Lacroix l’a reproduit au tome I de son recueil des Ballets et mascarades de cour de Henri III à Louis XIV (Genève, Gay, 1868, 6 vol. petit in-12). C’est M. de Ruble qui le premier l’a restitué à son véritable auteur (Hist. univ., t. Vil, Appendice). MM. Réaume et de Caussade n’ont pas publié non plus les Epigrammes latins dont le manuscrit est conservé à Bessinges. Quant à l’Enfer, satire en prose publiée en 1873 par M. Ch. Read, rien ne prouve que d’Aubigné en soit l’auteur.
- ↑ Le bouc du Désert : nous avons expliqué plus haut l’origine de ce surnom de d’Aubigné (Introduction, I).
- ↑ C’est l’édition princeps. Cependant, dans son Hist. univ, VIII, 327, d’Aubigné cite les Tragiques parmi les pamphlets qui contribuèrent à hâter le déclin de la Ligue, et d’autre part nous savons qu’il avait commencé son poème dès l’année 1577 (cf. I, 33, Vie ; IV, 4, Aux Lecteurs). On peut donc admettre que vers 1593 quelques feuillets des Tragiques coururent, imprimés ou manuscrits : toutefois cette publicité dut être fort restreinte, D’Aubigné nous dit bien (IV, 10, Aux Lecteurs) qu’étant encore roi de Navarre, Henri IV « avoit desjà leu tous les Tragicques plusieurs fois » : mais le contexte (« La liberté de ses autres escrits… ») prouve assez qu’il ne s’agit que du manuscrit.